Sac à dos de trek 50L : 330g

Dans la famille du HRP20 (le petit sac de 20 L avec qui j'avais traversé en 2013 les Pyrénées), je demande l'ISL50 !

Vous l'aurez deviné, il s'agit du sac utilisé pour mes deux récents treks en Islande. Directement inspiré de son petit frère, il gagne en volume tout en corrigeant ses défauts.

Le besoin

Ce n'est qu'une fois qu'on connaît sa destination qu'on peut concevoir au mieux un équipement. Pour un trek en Islande en fin d'été, avec une autonomie maximale de 10 jours, telles étaient mes exigences :

  • 50 L de capacité
  • confortable jusqu'à 12 kg de chargement
  • deux poches latérales pour pouvoir accueillir une bouteille de 1 L, des bâtons et un trépied photo
  • un système de compression pour en diminuer l'épaisseur lors de faible chargement
  • un porte piolet
  • du tissu et une construction relativement imperméable

Conception

Sur le plan de la conception, ce nouveau sac est en beaucoup de points identique à son petit frère, à quelques détails près.

Le système de compression

Là où sur, le HRP20, les fils de compression latérale sont découplés de la poche frontale, l'ISL50 bénéficie d'un seul et unique système. Une pièce de tissu solide et non-élastique (Dyneema X Gridstop) prend est maintenue plaquée au sac par 4 sangles ajustables, reliées aux bords du dos.

En bas, cette pièce n'est cousue au sac qu'en trois points, de manière à laisser couler l'eau ou la neige. Ces attaches peuvent accueillir un ficelou en guise de porte piolet.

En haut, une boucle permet de passer un élastique pour maintenir le manche du piolet.

Ce système a l'avantage de ne pas nécessiter la couture de sangle épaisse sans les jonctions inter-pièces, qui créerait des points de faiblesses pour l'imperméabilité du sac.

Les poches

Je trouve le mesh en général peu solide, quelque-soit son grammage, lorsqu'il est utilisé pour les poches. A cet endroit, il est sous tension lorsque la poche est bien remplie, et le moindre frottement sur de la roche abrasive (monnaie courante en Islande) le met à mal. Pour cette raison, j'ai utilisé ici du tissu plein.

J'ai réservé le mesh pour fond des poches, moins sujet au problème de frottements sous tension, pour éviter l’accumulation d'eau et de neige et laisser un flux d'air pour le séchage.

La fermeture sommitale

Simple et polyvalente. Son volume représente environ 1/3 du sac. Le système de compression a un peu évolué : plutôt que d'avoir un clips qui descend presque jusqu'en bas du sac, les points d'attache sont situés à la jonction de entre corps du sac et cheminée.

Cela permet d'économiser un peu de longueur de fil tout en renforçant le maintien lorsque un objet est glissé sous ces tendeurs. L'inconvénient, c'est qu'il n'est plus possible de réduire la hauteur du sac en dessous de la cheminée.

La ceinture ventrale

Lors de mon premier périple en Islande en 2014, je l'avais trouvée trop peu rigide pour supporter le report de la charge de tout le sac. Sac rempli à 13 kg, elle ne remplissait pas idéalement son rôle. Elle était alors composée de deux oreilles garnies d'une mousse fine et de mauvaise qualité, lesquelles étaient attachées aux côtés du sac.

Je me suis décidé, pour repartir en Islande, à refaire complètement cette ceinture. Une seule et même pièce bien faire le tour des hanches. Une seule couche de tissu n'est nécessaire pour prendre un sandwich un rectangle de mousse contre les lombaires.

Les oreilles sont du même gabarit que les précédentes, un poil plus longue et avec une mousse plus épaisse et rigide.

La mousse en question est un bout de matelas de sol 7 mm EVA aluminisé, en une seule couche. La partie de mousse en bas du dos a été trouée au vide-pomme pour gagner en souplesse.

La fermeture par sangle a aussi évoluée : double point d'attache en X, réglable des deux côtés. L'apport en terme de confort est non-négligeable dès qu'il s'agit de porter du poids.

Attache pectorale

Elle est vraiment très minimaliste : un crochet au bout d'un fil polyester de 2 mm, réglée une fois pour toutes à ma taille. Cela suffit à éviter que les bretelles glissent vers l'extérieur.

Tissu

Dyneema X Grid 140 deniers (gris) - 120 g/m²

Les parties qui concentrent une charge, comme les bretelles, la ceinture ventrale, ou qui peuvent être soumises au déchirement, comme les poches, sont faites en Dyneema X Grid. Ce tissu n'est pas très imperméable à l'eau (800 mm de colonne d'eau) et a un facteur d'absorption d'eau non négligeable. Je l'ai donc écarté de mes choix pour le corps du sac.

Nylon taffeta PU 210 derniers (noir) - 130 g/m²

Le fond du sac, qui remonte sur quelques centimètres devant et derrière, est découpé dans un tissu très imperméable (5000 mm de colonne d'eau). Ce tissu est solide, mais il ne faut pas non plus compter le traiter dans les cailloux ...

Nylon taffeta PU 70 derniers (noir/anthracite) - 90 g/m²

C'est le tissu principal, qui constitue le corps du sac ainsi que la cheminée. Tissu très imperméable (5000 mm) et assez souple pour rendre le sac facile à remplir. Sa solidité n'est pas à toute épreuve, mais à condition d'en prendre soin, elle est plutôt bonne pour cette gamme de tissu.

Mousse et accessoires

Comme déjà évoqué plus haut, la mousse utilisée pour la ventrale a été découpée dans un matelas de sol aluminisé, d'une épaisseur de 7 mm. Les bretelles sont elles remplies d'une mousse plus fine (3 mm) et beaucoup moins rigide, la même que sur le sac HRP20.

Les sangles sont en polyester de 15 mm, les cordons de serrage en polyester de 3 mm. Le polyester, a l'avantage, par rapport au nylon, de mieux résister aux UV et au temps, et de moins absorber l'eau.

Les plans

Pour plus de détails sur les étapes de la fabrication, se référer à l'article de l'HRP20 !

Et pour terminer, le poids du sac fini : 330 g.