Fjallabak - Equipement

A chaque destination ses spécificités, ses nouveautés, ses plaisirs, mais également ses contraintes. Une fois de plus, il a fallu revoir pour ce périple une bonne partie du matériel. D'abord, parce que la météo Islandaise ne fait pas de cadeau. L'humidité, la neige, le vent, le sable et les marécages peuvent potentiellement être simultanément au menu de la journée du randonneur islandais. Et puis parce que nous sommes partis cette fois-ci dans un but précis : ramener de jolies photos. Et donc chargé comme des mules (ou presque) ... Alors il a fallu rogner sur ce qui pouvait l'être !

Dans les grandes lignes :

  • Vestes et pantalons imperméables fraîchement sortis de l'atelier (la veille du départ) !
  • L'abri, toujours basé sur le même concept, a évolué un peu pour pouvoir accueillir deux personnes
  • Le sac de couchage a été troqué contre une couette en synthétique, plus résistante à l'humidité.
  • Le sac à dos a pris du volume

Vêtements

Rien d'extravagant pour ce qui est du haut, le système 3 couches marche très bien : base en laine, couche chaude en isolant synthétique, dernière couche légère, imperméable et respirante. La veste imper est de construction très simple, sur le même modèle que la doudoune. Le tissu est celui vendu par Extrem-Textil, 3 couches, 115g/m², sans PFC. Costaud et léger, il marche pour l'instant à merveille.

Nous avions assez souvent ces 3 couches sur nous : avec une approche plus photographique, on marche forcément moins vite.

Pour le bas, nous ne sommes partis qu'avec un seul pantalon : un sur-pantalon imper-respi maison. Un tissu 2.5 couches 80g/m² ripstop, que nous avons protégé par un sous-pantalon fin en soie, porté 24h/24h. C'était un test, il a été très concluant, mise à part l'avarie au jour 10 : la façon de marcher d'Irina nécessite des renforts !

Le pantalon en soie naturelle (35g/m²) est extrêmement léger, mais fragile également. Le mien était un peu juste niveau taille, les coutures ont bien travaillé, mais il reste encore largement utilisable.

Abri

Par rapport aux versions précédentes, il gagne 10cm en largeur (épaules et pieds) et 10cm en hauteur aux pieds. L'ajout de haubans latéraux permet de gagner de la largeur aux genoux et de garder l'espace vivable en cas de vent. Ça reste petit, mais utilisable à deux gabarits menus.

La porte, qui s'ouvre et se ferme sur le même principe que la version précédente, est maintenant scindée en deux. Cela permet de ne fermer qu'une seule porte et de pouvoir cuisiner à l'abri du vent, même porte ouverte.

Bonne tenue au vent lorsqu'il est bien ancré ! Le point noir est la sardine frontale qui encaisse un gros effort lors des rafales frontales. Il ne faut pas hésiter à la blinder.

Plus de détails sur cet abri (plan, tissu) dans son article dédié.

Couchage

Pour résister à l'humidité, nous sommes partis avec une couette synthétique. Une Alos 33 L élargie aux pieds pour pouvoir dormir à deux dessous. Comme durant toutes nos sorties en couple, c'est collé-serré, mais suffisant pour se reposer.

Nous n'avons pas eu de températures très froides, la nuit la plus froide étant certainement à Landmannalaugar, en plein vent. Autour de 3°C à l'abri. Une fois bien calés, on est bien au chaud.

En dormant avec nos habits parfois mouillés, la couette nous permettait de les sécher sans se poser trop de questions quand à la survie de l'isolant. Un confort appréciable :)

Portage

Il a fallu là-aussi faire évoluer notre organisation et capacité de portage. D'une part, pour pouvoir porter jusqu'à 7 jours de nourriture et de l'eau, d'autre part, pour pouvoir loger tout le matériel photo. Avec la contrainte que l'appareil photo doit rester accessible par tout temps et relativement bien protégé de l'eau (les appareils sont tropicalisés mais bon ...).

Du coup, nous avons fait évoluer le système que j'avais mis à l'essai aux îles Lofoten. Tissu plus épais (120g/m²), plus étanche (5000mm). Ça marche mieux, mais ça manque toujours de forme. Pour la prochaine sortie, il faut un tissu encore plus rigide, genre X-Pac.

Le sac a dos est basé sur la même forme que celui présenté ici, mais corrige ses défauts : tissu costaux pour les poches latérales, mini-poche frontale remplacée par une poche de compression, plus utile et surtout plus sûre en cas de vent (pour y stocker des affaires à sécher). Une cordelette fait le tour du sac pour venir maintenir, par les côtés, les poches photos près du corps. Elles reposent en bas sur la ceinture ventrale.

Le confort est bon jusqu'à 10kg mais la ventrale un peu poil trop légère montre ses limites au-dessus. Les coussins pour le confort des hanches ne sont pas très épais, la sangle non plus, mais surtout, le tout manque d'un peu de rigidité. Chargé à 12 ou 13kg comme c'était le cas au maximum sur ce voyage, le sac à tendance à descendre sur les fesses. Ça fait le job, mais on peut mieux faire.